Types de soutien et services utilisés par les Canadiens âgés pour vieillir dans la communauté
La plupart des Canadiens âgés préfèrent vivre de manière autonome, mais cela peut devenir plus difficile avec l'âge s'ils ont besoin d'aide pour accomplir certaines tâches quotidiennes, comme les soins personnels, l'entretien de la maison, le transport et la préparation des repas. La population des personnes âgées s'accroît au Canada et, compte tenu de la capacité limitée des établissements de soins de longue durée et de l'augmentation des coûts de ces soins, la demande pour les programmes qui aident les personnes à vieillir dans leur maison et dans leur collectivité est plus forte.
L'article intitulé « Le vieillissement dans la collectivité : facteurs associés aux adaptations domiciliaires et à la réception de soins informels, de soins à domicile et de services de soutien communautaire au sein de la population canadienne âgée », qui repose sur les données de l'Enquête canadienne sur la santé des aînés de 2019-2020, est la première étude menée à l'échelle nationale qui examine quatre types de soutien et de services aidant à vivre dans la collectivité. Ces quatre types de soutien et services sont les adaptations domiciliaires, les soins informels, les soins à domicile et les services de soutien communautaire.
En 2019-2020, environ le tiers des personnes âgées de 65 à 79 ans et les deux tiers de celles âgées de 80 ans et plus ont déclaré avoir eu recours à au moins un type de soutien ou de services. Les adaptations domiciliaires (par exemple les barres d'appui, les mains courantes et les adaptations d'équipement de bain) étaient le type de soutien et de services le plus courant; elles avaient été utilisées par 25,0 % des personnes âgées de 65 à 79 ans et par plus de la moitié (51,9 %) des personnes âgées de 80 ans et plus. L'utilisation des autres types de soutien et de services était moins importante, elle allait de 5,5% à 11,6 % parmi les personnes du groupe le plus jeune, et de 17,2 % à 33,2 % chez celles du groupe plus âgé. Par ailleurs, près des deux tiers (65,4 %) des personnes âgées de 65 à 79 ans et du tiers (31,8 %) de celles âgées de 80 ans et plus ont déclaré n'utiliser aucun type de soutien ou service, peut-être en raison de l'absence de besoin ou d'un manque de connaissances, d'accès ou de capacité financière.
Les personnes du groupe plus âgé, les femmes, les personnes vivant seules, les personnes qui avaient une santé moins bonne et les personnes qui ne conduisaient pas étaient plus susceptibles d'avoir recours à du soutien et à des services. Les Canadiens racisés et les immigrants étaient moins susceptibles d'avoir recours à certains types de soutien ou de services, comme les adaptations domiciliaires, les soins à domicile et les services communautaires. Cette situation peut rendre compte d'obstacles tels que la langue, le coût ou l'absence de services adaptés sur le plan culturel.
Ces résultats peuvent aider les gouvernements et les collectivités à cibler les programmes conçus pour aider les Canadiens âgés de 65 ans et plus à vieillir en toute sécurité dans leur collectivité.
La dotation et les dépenses des établissements de soins de longue durée au Canada avant et pendant la pandémie de COVID-19
La pandémie de COVID-19 a accentué certains problèmes existants dans le secteur des soins de longue durée (SLD), comme les faibles niveaux de dotation en personnel et les taux de roulement élevés, qui ont une incidence tant sur les résidents des établissements de SLD que sur le personnel. L'étude intitulée « Niveaux et dépenses de dotation en personnel dans les établissements de soins de longue durée au Canada selon le statut de propriété avant et pendant la pandémie de COVID-19 » s'appuie sur des données de l'Enquête sur les établissements de soins infirmiers et de soins pour bénéficiaires internes de 2020 et de 2021. Selon les résultats de l'étude, les établissements de SLD publics affichaient systématiquement des niveaux de dotation plus élevés (mesurés selon le nombre d'heures de soins par journée-résident) que les établissements sans but lucratif et les établissements à but lucratif. Avant la pandémie, les résidents des établissements à but lucratif recevaient près de 50 minutes de soins par jour de moins, comparativement à ceux des établissements publics. Cet écart s'est rétréci légèrement pour s'établir à 34 minutes pendant la pandémie; sur une période d'un mois, un écart quotidien d'environ 30 minutes correspond à 15 heures de soins de moins par résident.
Les niveaux de dotation ont généralement augmenté durant la pandémie, mais la hausse variait selon la région, la profession et le statut de propriété. Les établissements publics ont augmenté le nombre d'heures de soins par journée-résident fournis par le personnel infirmier autorisé de 8 % à l'échelle du pays et de 10 % en Ontario. En revanche, en Colombie-Britannique, le nombre d'heures de soins fournis par le personnel infirmier autorisé de l'ensemble des établissements de SLD a reculé de 10 %. Au cours de la pandémie, tous les établissements, quel que soit le statut de propriété, ont augmenté leurs effectifs en personnel infirmier auxiliaire autorisé et en préposés aux services de soutien à la personne.
Durant la pandémie, les établissements publics et sans but lucratif ont consacré une part plus importante de leur budget aux salaires et aux avantages sociaux, tandis que les établissements à but lucratif ont dépensé davantage en sous-traitance. En Colombie-Britannique, les établissements à but lucratif ont consacré 20 % de l'ensemble de leurs dépenses à du personnel d'agences de placement; à titre de comparaison, cette proportion s'établissait à 2,3 % pour les établissements publics. Dans l'ensemble, l'étude confirme l'importance du statut de propriété en ce qui concerne la dotation et les dépenses dans les établissements de SLD . Des recherches supplémentaires devront être menées pour comprendre les répercussions de ces écarts sur la situation des résidents.
Ces constatations peuvent aider les gouvernements et les exploitants d'établissements de SLD à évaluer les lacunes en matière de dotation et de financement, permettre d'élaborer des lignes directrices pour les futures normes de dotation et éclairer la prise de décisions stratégiques visant à améliorer l'uniformité et la qualité des soins dans tous les types d'établissements de SLD .
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