Indice des prix à la consommation : revue annuelle, 2020

17 novembre 2021, 10 h 30 (HNE)

La pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur l'Indice des prix à la consommation (IPC), à la fois pour ce qui est des changements dans les habitudes de dépenses des consommateurs et en ce qui concerne les traitements d'imputation spéciaux mis en place pour compenser l'absence ou la non-disponibilité de produits et de prix en 2020. Pour en savoir davantage, veuillez vous reporter à la Note aux lecteurs.

En 2020, l'IPC a augmenté de 0,7 % sur une base annuelle moyenne, après avoir enregistré une hausse de 1,9 % en 2019. L'IPC a enregistré en 2020 sa plus faible croissance depuis 2009, durant le ralentissement économique. Cette décélération de l'inflation est principalement attribuable à une baisse des dépenses de consommation liée aux mesures de protection visant à restreindre les déplacements et à encourager la distanciation physique pendant la pandémie. Sans l'essence, l'IPC annuel moyen a progressé de 1,3 % en 2020.

Statistique Canada a publié aujourd'hui l'infographie intitulée « L'Indice des prix à la consommation : 2020 en revue », laquelle décrit l'inflation annuelle moyenne des prix à la consommation au Canada et dans les régions en 2020, puis montre les fluctuations moyennes notables des prix des produits de base observées au cours de l'année dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

La pandémie a ralenti la croissance des prix des biens et services de consommation en 2020 par rapport à l'année précédente, ce qui rend compte en partie de la façon dont les Canadiens se sont adaptés à rester à la maison, en voyageant moins et en achetant plus de certains articles et moins d'autres.

Malgré l'augmentation des prix des aliments, les prix des biens non durables ont fléchi en raison du recul des prix de l'essence, qui ont contribué le plus au ralentissement de la croissance de l'IPC en 2020. Les prix des biens semi-durables ont également diminué, principalement sous l'effet de la baisse des prix des vêtements et chaussures.

À l'inverse, l'augmentation annuelle moyenne des prix des biens durables (+1,4 %) a été semblable à celle observée en 2019 (+1,3 %), ce qui contraste avec le dernier ralentissement économique majeur, alors que les prix des biens durables avaient diminué de 3,1 % en 2009. La différence entre les prix des biens durables enregistrés en 2020 et ceux observés en 2009 est en grande partie attribuable aux véhicules automobiles. En 2020, une baisse marquée des ventes de véhicules au début de la pandémie a coïncidé avec une croissance plus faible des prix, mais cela a eu un effet modéré sur la variation annuelle moyenne des prix, puisque, en août, les ventes étaient remontées aux niveaux observés avant la pandémie. En 2009, bien que la baisse des ventes de véhicules automobiles ait été plus graduelle et moins prononcée que pendant la pandémie, les ventes sont demeurées faibles plus longtemps, ce qui a entraîné une baisse des prix annuels moyens des biens durables.

Les prix des services ont augmenté en 2020 (+1,4 %), mais à un rythme plus lent qu'en 2019 (+2,3 %). Les prix de l'hébergement des voyageurs ont exercé une pression à la baisse sur les prix des services en 2020, la demande de voyages ayant été fortement touchée par la situation liée à la COVID-19 et les Canadiens ayant choisi de rester plus près de chez eux. Parallèlement, les consommateurs ont déboursé davantage pour les primes d'assurance de véhicules automobiles (+6,0 %) et le loyer (+1,7 %) en 2020.